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Céréales Le blé en repli, accalmie dans les ports

Les prix du blé reculaient vendredi après-midi, toujours plombés par les inquiétudes liées aux conséquences du virus chinois sur la bonne marche du commerce mondial, tandis que la situation semblait devoir s’améliorer dans les ports de l’Hexagone.

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« À l’origine du repli sur les céréales, l’impossibilité de casser la résistance des 200 euros la tonne sur Euronext pour l’échéance de mars en blé, suivie des craintes liées au ralentissement économique avec la propagation du coronavirus », estimait le cabinet Agritel dans une note.

Cette baisse des prix a permis à la France de profiter d’un appel d’offres de l’Égypte à laquelle elle a, fait rare, vendu trois bateaux, soit 180 000 tonnes de grains, contre aucun pour ses concurrents.

« À ce jour, la France a contractualisé 720 000 tonnes sur l’Égypte depuis le début de la campagne, et il faut remonter à la campagne de 2014-2015 pour voir un tel volume », soulignait Agritel.

Les chargements sont programmés entre le 11 et le 25 mars. Ils ne devraient donc pas être affectés par la grève qui sévit depuis plusieurs semaines dans les ports français.

Si une nouvelle opération « ports morts » a été annoncée pour jeudi prochain par la CGT Ports et docks, le mouvement semble s’essouffler. C’est en tout cas l’hypothèse vers laquelle penchait vendredi Gilles Kindelberger, directeur général de Sénalia, l’opérateur des principaux silos de blés du port de Rouen.

« Les sociétés de manutention ont beaucoup de charges fixes et, ne travaillant pas, commencent à perdre patience », a-t-il déclaré à l’AFP dans les coulisses du Paris Grain Day, organisé par Agritel.

« La semaine prochaine, il pourrait y avoir des annonces au niveau des sociétés de manutention portuaires sur de grosses difficultés financières, voire de dépôts de bilan », du fait des mouvements sociaux, a-t-il ajouté. Mais « je pense que la situation va se débloquer, même s’il y a encore quelques jusqu’au-boutistes ».

Il se dit « confiant » dans la capacité française à rebondir après ces grèves et à retrouver la dynamique en vigueur avant ces mouvements sociaux. Elle avait permis aux blés français de reprendre pied chez des importateurs d’Afrique de l’Ouest qui lui préféraient ces dernières années les blés russes.

À 16h30 sur Euronext, la tonne de blé reculait de 50 centimes d’euro sur l’échéance rapprochée de mars, à 191,75 euros, et de 50 centimes sur l’échéance de mai, à 190,75 euros.

La tonne de maïs, quant à elle, reculait de 75 centimes sur l’échéance de mars, à 168,50 euros, et de 1,25 euro sur celle de juin, à 173,25 euros.

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